Electricité

De la domotique à la maison connectée

Déverrouiller sa porte d’entrée, gérer l’éclairage et le chauffage, faire des économies d’énergie, ou encore assurer la sécurité de la maison, via une même interface, depuis son smartphone ou sa tablette. Telle est la promesse de la dernière évolution en date de la domotique : la maison connectée.

Qu’est-ce que la domotique ?

La domotique, contraction du mot latin domus (maison) et informatique, tout le monde en parle sans vraiment savoir de quoi il s’agit. La définition qu’en donne le Larousse est pourtant très claire : c’est un « ensemble des techniques qui visent à intégrer à l’habitat tous les automatismes en matière de sécurité, de gestion de l’énergie, de communication ». Apparue dans les années 1980, cette technologie visait à centraliser les fonctions techniques de la maison pour améliorer le confort des habitants et leur faciliter la vie : régulation du chauffage et de la climatisation, arrosage automatique du jardin, programmation de la fermeture et de l’ouverture des volets roulants, sécurisation du domicile (détecteurs d’ouverture, caméra). On parlait alors de maison intelligente.

Le principe d’une maison connectée

Depuis, les évolutions ont été nombreuses pour apporter davantage de services avec des installations plus simples et évolutives. Résultat : au revoir la maison intelligente, bonjour la maison connectée. A la grande différence des premières générations de domotique qui demandaient une installation complexe – les câblages n’étaient pas toujours faciles à réaliser notamment dans l’existant – la connexion passe ici par les réseaux (Wi-Fi, Bluetooth, radio). Du coup, elle devient beaucoup plus simple et en théorie accessible au plus grand nombre puisque cela passe par une « box domotique » connectée à la box de la maison (câble ou Wi-Fi). Outre l’installation de la box domotique, il importe de connecter les objets et de mettre en place des capteurs. Ces derniers, sans fil (alimentation par piles), sont placés en fonction des besoins pour relever la température, détecter une présence, etc. Importants également, les actionneurs. Branchés entre la prise murale et l’appareil à piloter ou installés derrière un interrupteur ou une prise, ils permettent d’actionner l’interrupteur ou la prise électrique, et donc les appareils connectés dessus.

Optimisation des consommations d’énergie

Les configurations sont, en outre, quasi infinies et modulables. D’autant plus que les objets ou équipements connectés peuvent interagir entre eux. Certaines fonctions comme l’ouverture et la fermeture des volets roulants à distance existent depuis longtemps. Ce qui change, c’est le support – adieu la télécommande – avec la possibilité de piloter à distance, de créer des scénarios et de prévoir des interactions en rassemblant plusieurs fonctions sur une seule commande. Par exemple : via son smartphone, éteindre l’éclairage et fermer tous les volets roulants au moment de partir de la maison, ou programmer la fermeture automatique des volets en été, en cas de dépassement d’un seuil de température extérieure fixé à l’avance pour éviter les surchauffes et le déclenchement de la climatisation, ou inversement en hiver pour profiter des apports solaires extérieurs. C’est certainement là l’un des intérêts le plus prometteur de ces technologies : l’optimisation des consommations d’énergie de la maison. Une optimisation qui influe également sur le niveau de confort et de sécurité des occupants.