Bien choisir sa cheminée ou son poêle
Les dépenses de chauffage pèsent chaque année plus lourd dans le budget. Pour lier le plaisir du feu à une solution de chauffage efficace, économique et esthétique, faîtes le plein de conseils pratiques sur les nouveaux poêles et cheminées.
Sommaire
Cheminées et inserts créent le spectacle
Disons le tout de suite, avec les cheminées à foyer ouvert, c’est presque 90 % de la chaleur qui s’envole littéralement en fumée. D’autant qu’à ce rendement de seulement 10 % s’ajoute une importante consommation de bois. Reste le magnifique spectacle du feu et l’odeur à nulle autre pareille.
Le rendement est le rapport entre la quantité d’énergie consommée et celle produite par l’émetteur de chaleur.
Avec les cheminées à foyer fermé, la chaleur est produite par rayonnement à travers la vitre et par convection à travers des grilles de soufflage. Le rendement augmente ainsi et passe à plus de 80 %, pour une consommation de bois 4 fois moindre. Autres atouts : une autonomie importante, soit une dizaine d’heures, et la possibilité de distribuer la chaleur dans plusieurs pièces via des gaines calorifugées. En outre, ni les fumées ni les poussières ne se répandent dans la pièce. Sachez par contre que les cheminées à foyer fermé sont à prévoir dès la construction ou dans le cadre d’une rénovation importante.
Les inserts peuvent, comme leur nom l’indique, se glisser dans presque toutes les cheminées à foyer ouvert existantes pour en faire grimper le rendement à plus de 80 %. À la différence des foyers fermés, les inserts n’ont pas d’avaloir pour faire monter la chaleur dans la hotte. Souvent plus petits que ces derniers, les inserts sont idéaux dans le neuf comme en rénovation. Leur inconvénient est principalement d’ordre esthétique par rapport à des cheminées à foyer ouvert.
Comptez de 500 € pour un insert à plus de 4 500 € pour une cheminée à foyer ouvert ou fermé design.
Des poêles qui allient puissance de chauffe et autonomie
Loin des poêles d’antan synonymes de corvées de bois et de matins frisquets, les poêles nouvelle génération se hissent désormais au rang de véritables appareils de chauffage, économies d’énergie en plus. Des plus classiques aux plus contemporains, ils peuvent se glisser dans tous les intérieurs en offrant des rendements qui dépassent les 85 %.
Tout comme les inserts, les poêles chauffent à la fois par convection et rayonnement. Un rayonnement qui peut être diffusé directement à partir des parois métalliques du corps de chauffe ou, pour les poêles à accumulation (également appelés poêles de masse), à partir d’un matériau emmagasinant la chaleur comme la faïence, la stéatite (une roche volcanique), la brique réfractaire, etc. Leur autonomie peut ainsi atteindre 20 heures.
Les poêles à pellets, qui brûlent non pas des bûches mais des granulés, dépassent largement cette limite avec une autonomie jusqu’à 5 jours, et ce grâce à leur réserve libérant progressivement le combustible. Autres atouts : un allumage et une extinction programmables, ainsi qu’un réglage par thermostat pour adapter leur puissance de chauffe aux besoins de la pièce. Un bémol cependant, le prix, qui est bien supérieur à la fois pour l’appareil et pour le combustible.
Le prix des poêles varie considérablement en fonction des modèles, de leur puissance de chauffe et de leur autonomie : de 400 € pour un poêle traditionnel à plus de 10 000 € pour un poêle à pellets.